We Sport You est intervenue le jeudi 19 novembre 2015 dès 18h au CDOS de la Somme dans le cadre d’un Speed-meeting « Associations sportives / Entreprises ».

Notre thématique : « Comment rendre vos entreprises compétitives au travers du sport ». Inscriptions > Ici

Sport Santé CDOS

Une première soirée « associations sportives et entreprises  » réussie pour le CDOS de la Somme, où sont venus une trentaine de participants.
>>Retrouvez le compte-rendu et les photos : Ici.

Sport Santé CDOS

L’équipe est très affectée et choquée par les horribles attaques survenues à Paris, vendredi soir.
Nous nous associons au deuil des personnes touchées et espérons que tout le monde se porte bien dans votre entourage : famille – amis – collègues …

Si l’heure est à l’émotion, aux hommages ainsi qu’aux recueillements et que nous devons être conscients des risques, nous ne devons pas céder à la peur et à la panique, et de ce fait poursuivre nos activités (personnelles et professionnelles).

Comme le promeut l’Olympisme, nous devons participer à bâtir un monde pacifique et meilleur.

Ensemble nous devons nous rassembler, rester unis et affirmer notre modèle de société.

Nous avons laissé passer quelques jours de réflexion car nous avions besoin d’étudier la question du maintien ou du report de la Rencontre « Sport & ENTREPRISES » de mercredi 18 novembre… avec les intervenants et le Noham Café qui nous reçoit.

Après réflexion, nous avons décidé de la maintenir (sous réserve de directives concernant les lieux privés recevant du public).

La thématique de la soirée « La Différence est une force » est appropriée pour montrer notre union et notre soutien aux victimes.

SPORT & DIVERSITÉ

OSEZ LA DIFFÉRENCE ; ELLE EST NOTRE FORCE
RDV mercredi 18 novembre 2015 à 19hau Noham Café – Paris 17ème – pour la 4ème Rencontre « Sport & ENTREPRISES ».
Partenaire de l’événement : Entreprise & Convivialité
Informations et inscriptions : ICI

Partenaire de choc de notre agence « We Sport You » et fondatrice de l’agence « Origine RH », créé en 2011, qui accompagne les DRH et les dirigeants à créer de la valeur par l’innovation du modèle social et économique, Véronique Olivier nous éclaire sur les obligations RSE des entreprises.

Véronique Olivier sport & rse

Outil de gestion, levier d’insertion professionnelle et moyen d’améliorer la santé et le bien-être au travail, le sport n’est cependant pas encore assez utilisé dans les organisations pour être pris en compte dans ces obligations ce qu’elle trouve dommage. Les bénéfices qu’amène une activité telle que celle de We Sport You n’est de fait, pas suffisamment directement identifiée.

Véronique Olivier, pour quelles raisons la RSE a pris une place si importante dans les stratégies d’entreprise ?
Il y en a de multiples mais la première est que nous ne pouvons plus continuer à faire du business comme nous l’avons fait jusqu’à présent : cela ne fonctionne plus sur le plan sociétal. L’unique performance économique est la raison d’être des actionnaires, mais elle n’est plus adoubée par les gens de façon générale. Les entreprises ont donc compris que le monde change, que les liens avec les parties prenantes se modifient également et que pour innover socialement et créer des richesses, elles sont obligées d’intégrer les notions sociétales et environnementales dans leur chaîne de valeurs. Les meilleurs candidats aujourd’hui filent à l’étranger ou créent leur propre business car ils ne veulent plus s’asseoir à un bureau et effectuer des tâches qui n’ont pas de sens, qui ne leur permettent pas de se réaliser, voire de participer à la construction d’un monde meilleur. La RSE est un levier fondamental pour attirer les jeunes talents et aussi conserver les plus expérimentés dans l’entreprise.

Concrètement, comment les politiques RSE se déploient-elles dans les entreprises ? 
En France, l’article 225 de Grenelle II, qui oblige les entreprises de plus de 500 salariés à publier leur bilan RSE, a eu un fort effet incitatif. Ensuite, elles s’y mettent car les collaborateurs et les clients attendent des actions RSE et qu’elles ne peuvent plus faire de business de façon linéaire ; il doit s’effectuer de façon globale.

Toutes les entreprises sont-elles assujetties aux mêmes obligations gouvernementales ? 
L’obligation ne concerne pas certaines entreprises : cela dépend de leur taille et de leur statut (1). Dès lors qu’elles rentrent dans le champ, elles doivent communiquer sur les impacts de leur activité et leurs engagements en matière de gouvernance, droits de l’homme et droits sociaux, environnement, liens avec les communautés intégration sur les territoires. Celles qui ne sont pas obligées ont néanmoins intérêt à le faire pour pouvoir communiquer sur ces mêmes dimensions. Cela suppose néanmoins de mettre en place des indicateurs et de disposer de personnes qui les suivent et les remontent lors du reporting extra-financier qui est publié en même temps que le rapport d’activité, et est vérifié et certifié par les commissaires aux comptes.

Justement, comment mesure-t-on les politiques de RSE ? 
L’article 225 liste plus d’une quarantaine d’indicateurs qui balaient les trois champs : sociaux, environnementaux et sociétaux. Par exemple la parité dans l’entreprise, l’emploi des Séniors, le handicap pour le social et le bilan carbone, les actions fournisseurs responsables, les politiques voitures, transport…pour le côté environnemental ;  enfin  les actions pour l’insertion, l‘ancrage territorial pour le côté environnemental. Partout où l’organisation a un impact que ce soit social, environnemental ou sociétal, il faudra qu’elle rende des comptes sur ses actions. Nous parlons désormais, de plus en plus, de la « matrice de matérialité » ou de reporting intégré. Comme cette loi est très contraignante et que cet ensemble d’indicateurs ne concerne pas forcément tous les métiers, la matrice sert à identifier une dizaine d’actions qui sont opportunes tant pour la stratégie de l’entreprise, que pour l’attente de ses parties prenantes. Il y a néanmoins des indicateurs obligatoires comme le bilan carbone. Dans le cadre du reporting extra-financier Grenelle 2, il est possible de ne pas répondre à certaines questions, dès lors qu’est justifié l’absence d’information.

Qui est chargé de rédiger ce rapport ? 
Cela dépend des organisations des entreprises. S’il y en a un, comme pour les entreprises du CAC 40, c’est le directeur RSE. Le directeur financier est obligé de le publier puisqu’il le soumet en même temps que le rapport financier. Sinon, un référent va recenser et collecter toutes les informations auprès de ses correspondants (achats, RH…). Cela dépend des métiers. Dans le rapport, il y aura une contribution du service communication, une contribution de RH apportées par ses différents correspondants, une… Si une personne se charge de la coordination, je crois que la rédaction se fait à plusieurs contributeurs de façon générale.

Quel rôle les RH ont-ils dans l’application des politiques RSE ?
Le DRH peut également être le responsable RSE. Il s’occupe déjà d’inscrire ce sujet à travers son plan de formation, directement ou indirectement ; il vérifie ensuite qu’il y ait une charte éthique et s’occupe également des données sociales.

La RSE ne doit-elle avoir lieu que dans les entreprises ? N’est-ce pas une responsabilité que chacun devrait partager ? 
Bien sûr. Nous sommes tous amenés à être des acteurs responsables. Cela se pratique déjà au niveau des clients. Lorsque les consommateurs d’une marque se détournent vers une autre à cause de l’utilisation d’un produit qui a pour conséquence la déforestation, cela peut déjà se définir comme une action responsable. Cela va pousser l’entreprise à changer ou à communiquer différemment. Les ONG ou les citoyens ne regardent d’ailleurs pas encore assez attentivement les rapports établis par les entreprises.

Qu’est-ce qu’innover en RSE ? 
C’est intégrer la dimension sociale, sociétale et environnementale dans sa chaîne de valeur, c’est anticiper ou/et accompagner la transformation des besoins des clients en étant plus vertueux, c’est-à-dire en créant de la valeur ajoutée partagée.
Innover en RSE, c’est revisiter son ou ses modèles d’affaires pour y trouver les moyens de faire de la performance économique tout en créant de la valeur partagée. C’est être plus inclusif dans sa stratégie, intégrer les dimensions sociales, sociétales et environnementales dans ses impacts. Par exemple, manager en prenant en compte le bien-être des collaborateurs, acheter en tenant compte de ses petits fournisseurs, produire en tenant compte de l’écosystème… .

Comment pourrait-on intégrer la RSE dans l’Education ? Y a-t-il une sensibilisation qui est faite en amont dans les Ecoles ? 
Il y a certaines écoles maintenant où l’on fait des tests de niveau de connaissance RSE (2) des étudiants. La sensibilisation des étudiants est désormais là. L’éducation civique a également beaucoup évolué au collège et au lycée en termes de contenus. 

Quelle place le sport prend-il dans les politiques RSE des entreprises ? 
Il y a tout à faire. On parle de plus en plus d’équilibre vie privée-vie professionnelle. Les entreprises ont de plus en plus conscience qu’il y a des risques psychosociaux dans leurs murs ; elles vont donc alléger le travail, la durée du temps de travail, regarder le stress mais elles ne se tournent pas vers la solution que représente le sport. Certaines entreprises mettent en place des salles de sport mais peu (trop peu ?) encore favorisent la pratique du sport. Cela reste encore une dimension individuelle : « appartient à qui veut de faire du sport ». Ces projets sportifs pourraient se déployer beaucoup plus car le sport constitue un levier d’équilibre personnel qui favorise le mieux être et la qualité de vie au travail ; or la RSE est une notion d’équilibre !
Le sport, c’est aussi l’entretien de son capital et une possibilité de se développer. Si les collaborateurs sont plus sereins, ils seront plus performants et l’entreprise a tout intérêt à disposer de collaborateurs bien dans leur tête et bien dans leur corps.
Typiquement, les activités de We Sport You peuvent contribuer à faire émerger les bénéfices apportés par le sport en entreprise, tant sur ses apports fédérateurs que sur la dimension du mieux être des collaborateurs.

Peut-on parler de « Responsabilité Sportive des Entreprises » ? 
Pourquoi pas… même si je ne pense pas qu’on puisse parler de « responsabilités » : je parlerais plutôt d’opportunités. Il y a toujours derrière ce terme de responsabilité, une connotation d’acteur, voire de culpabilité. Il s’agit plutôt pour moi de la responsabilité des acteurs de car ce n’est pas à l’entreprise de porter le fait que ses collaborateurs pratiquent ou non une activité physique ou sportive. Par contre, dire que pour une entreprise, il y a une réelle opportunité de favoriser le sport dans l’entreprise, c’est différent. Et malheureusement, elle ne l’a pas encore suffisamment saisie !

 


Références

(1) Depuis 2014, les entreprises françaises cotées sur un marché réglementé et celles de plus de 500 salariés et 100M€ de total bilan ou de CA net, doivent respecter une obligation de publication de leurs données sociétales, économiques et environnementales dans un rapport RSE. Toutes les structures juridiques ne sont pas concernées : les SARL, SAS, SNC ou SCI ne sont ainsi pas soumises à cette obligation. En revanche, dès lors que la société mère établit des comptes consolidés, l’ensemble de ses filiales indépendamment de leur statut juridique, pays ou taille doit être intégré au rapport.

(2) Voir l’article : GEM participe au premier test international de connaissances sur la RSE

Au-delà de la pratique sportive et du bien-être, le sport est un formidable accélérateur de performances humaines & économique


Les grandes entreprises ou celles qui sont structurées ne sont plus les seules à pouvoir mettre en place des projets sportifs mobilisateurs. Au contraire, les petites organisations, de l’entrepreneur indépendant à la startup ayant levé des fonds, ont tout intérêt à capitaliser sur la pratique sportive et l’élaboration de challenges fédérateurs. S’évader, intégrer ou valoriser, le sport est un levier puissant pour accélérer le développement de l’organisation

L’une des plus grandes difficultés de l’entrepreneur passionné est de garder durablement la tête dans le guidon de son activité. Contraint par de nombreuses obligations, sollicité tout au long de la journée, accaparé par son riche emploi du temps et son envie de porter son projet jusqu’au bout, l’entrepreneur peut alors se retrouver isolé à son bureau ou chez lui. Son équilibre « vie professionnelle – vie personnelle » s’en trouve finalement affecté ; la première pouvant prendre le dessus sur la seconde : « Qu’importe ! La liberté de créer n’a pas de prix ! ».

Face à cette pression exercée, le sport est un excellent moyen de retrouver un second souffle, de mettre temporairement les préoccupations de côté. Cet aspect de l’activité physique qui devient alors régulateur de bien-être, est souvent avancé, notamment lorsque l’on parle « d’aller courir pour se vider la tête »

 

Se connecter à sa cible
Pourtant, le sport peut jouer un rôle plus important et permettre à l’entrepreneur de développer son réseau ; s’il fait partie d’un club Alumni ou s’il rejoint des équipes d’entreprises, par exemple. En intégrant des cercles plus larges, il développe son réseau par le sport et améliore à terme la croissance de son entreprise, en partageant ses projets mais également en trouvant de possibles prospects ou apporteurs d’affaires.
Moins « dans l’action » mais tout aussi intéressantes et innovantes, les Rencontres « Sport & Entreprises » apportent un éclairage pointu sur des projets d’entreprise « Sport » tout en favorisant le networking. L’entrepreneur, qui répond ainsi au besoin de se faire connaître, aura l’occasion de s’interroger sur le développement de son organisation et sur la manière d’embarquer autour de lui ses premiers fidèles.

 

Trouver des synergies
Dans un cadre de co-working, les entrepreneurs et petites structures ont tout intérêt à mettre en place des activités facilitant le partage et l’échange. Petits déjeuners communs, présentations devant les autres, réunion de travail sur une problématique, soirées évènementielles sont autant de points d’entrée pour créer une dynamique de performance.
Etablir une tranche horaire régulière lors de laquelle chaque entité peut proposer ou animer une activité physique ou sportive, renforce les liens créés dans les incubateurs ou accélérateurs. L’exemple du Numa, qui a envoyé une équipe composée de membres appartenant à quatre startups différentes disputer la FrenchStartupCup, semble tout indiqué : en fournissant un même effort, ces startups ont partagé des valeurs communes et développé une forme de communication qui pourra favoriser plus tard la synergie de business communs.

 

Grandir par le sport
En fonction de l’état de développement dans lequel elles se trouvent, les startups connaissent d’autres problématiques. Assimilées parfois à des TPE ou à des PME, elles doivent gérer des besoins humains. Certaines connaissent une croissance tellement forte, qu’elles font face à des recrutements réguliers et importants. L’intégration et l’assimilation de ces nouveaux arrivants deviennent une étape clef.
Le sport prend alors toute sa dimension et joue un rôle prépondérant dans la structuration de l’entreprise même et dans l’émergence des individus. Quoi de mieux qu’une épreuve sportive pour apprendre à connaître dans l’adversité ses nouveaux collaborateurs et collègues ? Bien choisie, elle facilite l’expression de ces derniers et l’assimilation des valeurs que l’on souhaite leur inculquer.

Davantage réfléchie, elle participe à la stratégie de communication et à la valorisation de l’entreprise elle-même. On pourra prendre l’exemple de l’EKIDEN auquel We Sport You a participé l’an passé. Cet événement sportif populaire offre un cadre idéal (les quais de Seine) pour afficher les couleurs de son entreprise et partager dans la joie la mythique distance du marathon mais en relai. Canal+ et son fameux « esprit start-up », avait profité de la dernière édition pour inscrire plusieurs équipes et chacune avait soufflé les 30 bougies de la chaîne à chaque passage de la ligne.
Ceci est un exemple ; le sport est un vaste territoire pour toute entreprise, quelle que soit sa qui souhaite gagner en performances !